Patrick Roger est un artiste à part entière. Les clients s’immobilisent, ébahis, devant ses vitrines. Elu « Meilleur Ouvrier de France » en 2000, le sculpteur et chocolatier conçoit ses échoppes de A à Z et y étale ses produits tous aussi singuliers les uns des autres. Pour se qualifier, il dévoile une effigie en chocolat nommée « Harold ». Son laboratoire, sis à Sceaux, est immense, tel la grandeur de ses projets.
Un grand sculpteur en chocolat
Ne ratant aucune des occasions de faire surgir des formes, Patrick Roger est confronté aux proportions les plus audacieuses et a présenté dans ses boutiques ses créations fabuleuses. Il a puisé ses sources d’inspiration dans ses expéditions en Amérique du Sud et en Afrique. En effet, sa considération originelle du terroir s’est changée en défense des animaux et de l’environnement, d’où ses représentations d’hippopotame ou d’orang-outan grandeur nature. Via le chocolat, le sculpteur laisse aussi apparaitre ses admirations, croquant, à sa manière, Michael Jackson, Teddy Riner ou Gérard Depardieu. Touche-tout, l’artiste essaie même le noumène. Ses sculptures dont des arabesques offensent souvent les lois de l’équilibre.
L’arrivée de la sculpture chez Patrick Roger
Chez Patrick Roger, la sculpture est arrivée grâce à une cliente qui l’a entraînée à la Fonderie de Coubertin (une fondation en France complétant la formation culturelle et professionnelle des jeunes travailleurs issus des professions manuelles). Le fait de passer à l’étape du bronze allait lui donner la possibilité de perpétuer son travail. Son chef-modèle (une matrice solide et réutilisable employée par les modeleurs) est la matière chocolat. Cette cliente lui a fait saisir qu’il pouvait solidifier son métier dans le temps, en partant du principe que le chocolat a toutes les contraintes de l’univers, il se dissout et se mange.
Déjà plus de 300 œuvres réalisées
Incroyable ! Patrick Roger a réalisé jusqu’ici déjà plus de 300 œuvres, pourtant une seule de ses sculptures en chocolat peut aller jusqu’à 1 200 mètres carrés. L’évolution du maître-chocolatier repose sur la dimension ainsi que la philosophie de l’émotion qui donne l’irrationnel. Sur à peine deux décennies, il y a de l’évolution, bien que le travail de Patrick Roger soit de plus en plus énigmatique et de plus en plus profond.
Dans chaque recoin de son atelier de Sceaux sont établies des effigies sur le départ ou en cours de confection. Amateur de sensations fortes, de vitesse et de moto, le mot qui résume ce sculpteur chocolatier Français est « L’instinct ».